C'est le septième long-métrage de Bruno Podalydès, frère aîné de Denis qui tient d'ailleurs un rôle secondaire dans ce film d'1 h45. Car c'est le réalisateur qui assume lui-même et avec grand talent le rôle du héros de ce film, Michel, un infographiste 3 D qui entre en crise de la cinquantaine. Il a une vie pépère, beaucoup d'amis et une femme adorable mais conserve sa passion pour l'Aéropostale et Mermoz. Lorqu'il tombe, via internet, sur des photos de kayak, c'est le coup de foudre. Un planeur aquatique et sans ailes... ersatz d'avion ! Il en achète un en kit sur le web, le monte et s'entraîne en pagayant sur le toit de son immeuble. Il décide de partir une semaine avec son bel engin, en mini-odyssée fluviale, vers l'inconnu, espérant atteindre la mer. Il n'ira pas très loin car il va faire des rencontres dans une guinguette avec des personnages un peu farfelus...qu'on a vraiment envie de connaitre...

Ce film est une petite merveille avec un ton très original. Cela tient du "river-sky movie", du poème rêveur et bucolique, de la fable philosophique et hédoniste. Et tout se rassemble en un hymne à la liberté et à la douceur de vivre. C'est traité avec une infinie tendresse, une harmonie lumineuse, qui fête la Nature, et porté par des acteurs tous épatants. Coup de coeur évident pour le jeu d'Agnès Jaoui, de Sandrine Kiberlain et de Vimala Pons.

A consommer sans modération(attention le film donne envie de boire de l'absinthe !) après la gueule de bois-dispensable- donnée par "La loi du marché".

Une leçon de vie et de bonheur donnée par un film au charme fou. Carpe Diem !

Préparez les "Césars" !