Jusqu'au 26 janvier le Musée de l'Armée aux Invalides(75007)présente une exposition de chefs d'œuvre d'armurerie, d'orfèvrerie et de broderie créés pour les soldats, officiers ou hommes de rang du XVI e siècle à nos jours. Environ 220 pièces( armes, pièces d'uniformes ou d'équipement, cadeaux divers) issues principalement des collections du Musée de l'Armée sont présentées ici.. L'occasion d'être fasciné par l'élégance dans la parure militaire qui confirme cette citation du Général François du Barail(1820-1902) : " Plus on se croit beau, mieux on se bat". Dommage qu'il n'y ait pas de pièces antérieures à la Renaissance, que la thématique soit si aléatoire et  la présentation si académique. Un soupçon d'humour et davantage de créativité dans la mise en scène auraient pu donner une force supplémentaire à cette exposition à l'idée passionnante.

En illustration, une petite merveille , pour moi le coup de cœur de l'exposition : un harnachement de Mamelouk(Egypte, dernier quart du XVIII e siècle, soie, drap de laine, argent doré, lapis-lazuli, corail, grenat, émail)

" Le 2 juillet 1798, le corps expéditionnaire français commandé par le jeune général Bonaparte débarque à Alexandrie. L'Egypte est alors une province de l'Empire ottoman dominée par les Mamelouks, caste de cavaliers qui impressionne les Français. " Tous les Mamelouks, écrit le duc de Rovigo, montés sur des chevaux magnifiques richement caparaçonnés en or et en argent, enveloppés de draperies de toutes couleurs et de châles flottants, lancés en plein galop en jetant des cris à fendre l'air, semblaient devoir nous anéantir dans un clin d'œil". Ils sont pourtant défaits et ce harnachement aurait été saisi après la bataille des Pyramides. Richement orné de près de 1500 appliques d'argent doré enchâssant des cabochons de corail ou de lapis-lazuli, ce butin a été conservé comme un souvenir de cette victoire"(texte de l'exposition)